La Costa Brava, côte sauvage | La Balaguère

© Vincent Colin

Gérard est accompagnateur et travaille régulièrement avec La Balaguère.

Bonjour Gérard ! Tu aimes bien la Costa Brava. Peux-tu nous en parler ?

D’abord le nom. A lui seul, il résume le programme. Costa Brava signifie 'côte sauvage', à cause de son littoral rocheux et découpé. Le nom a été lancé par le poète catalan Ferran Agulló en 1908, il y a plus d’un siècle.
Depuis les choses ont changé car c'est devenu très touristique. Mais en apparence... Car c'est une réputation qui n’est pas fondée.


Notre randonnée en Costa Brava évite le béton.

La Balaguère résume bien le circuit en disant que c’est un Paradis insoupçonné !

La Costa Brava est présentée comme la suite géographique de Collioure-Cadaques. Je dirai plutôt que c’est un complément. Le relief est moins montagneux, on est sorti des Pyrénées.

Quel est le type de paysage le long de la Costa Brava ?

Les pins sur fond de mer plaisent beaucoup. Un vrai paysage de carte postale. Puis il y a aussi le chant des cigales et les odeurs de garrigue. Tout contribue à une ambiance 'vacances'. Au printemps, la flore est extraordinaire.


Au début, le circuit s’éloigne de la côte pour grimper sur la Sierra de Montgri jusqu’au château. Il est ouvert aux 4 vents. La vue est super. Un magnifique 360 sur les Pyrénées et la Méditerranée.

Personnellement, ce que je trouve agréable, c’est de cheminer en permanence le long de la Méditerranée. Le sentier domine la mer d’une quarantaine de mètres. On saute de criques en criques. Ici, crique se dit Cala. Toutes sont plus belles les unes que les autres. Ma préférée est la Cala Ventosa. C’est un goût perso. On arrive par le haut puis on descend au bord de l’eau. Sur la plage, il y a une baraque de pêcheur transformée en paillote. En général on se baigne et boit un coup.


D’autres préfèreront, la Cala Estreta. Il faut imaginer une plage de sable fin. Tout le monde se baigne. 'Dur dur' de s’arracher quand vient le moment de reprendre le sac.


Le charme de la Costa Brava réside aussi dans les villages typiques : Pals, Calella de Palafrugell, Begur et d’autres… Pals est un village médiéval entièrement restauré. À Calella de Palafrugell, on est plutôt dans l’ambiance village de pêcheurs. Quant à Begur, il faut voir les maisons indiennes. Dans le temps, il y a eu ici une importante diaspora vers les Caraïbes, notamment Cuba. On appelle 'indiens' ceux qui sont revenus. On dit aussi 'Habaneros' comme la Havane.

Est-ce un circuit difficile ?

Je dirais que c’est une randonnée côtière qui respecte la règle des trois tiers. Un tiers de marche, un tiers de baignade et un tiers de culture.

Il n’y pas comme en montagne, de grandes montées suivies de grandes descentes. Parlons plutôt de montagnes russes. De petits coups de culs suivis de petites descentes et plus loin on recommence.

Tu parles d’un tiers de culture durant cette randonnée ? Qu’en est-il ?

Elle n’est pas faite de grands monuments mais d’une infinité de petites choses plus à vivre qu’à visiter.


Un de mes meilleurs souvenirs est d’avoir assisté à un concert organisé par les « Habaneros ». Ce sont des chants populaires importés par la diaspora dont je parlais tout à l’heure.
Ce que les gens ne savent pas, c’est que Napoléon en avait fait de la région un département français !

Est ce qu’on mange bien durant la rando sur la Costa brava ?

Oui. À Estartit, j’adore l’accueil de notre hôtesse Gloria. Elle nous sert une vraie sangria aux trois alcools. Sublime !
À Bégur, la table est particulièrement renommée. On se gave de Fidéo. Pour faire simple, c’est une paella de pâtes, d’origine arabe. Pour le dessert, il faut goûter à sa véritable crème catalane. Rien à voir avec les ersatz fabriqués avec des poudres de perlimpinpin. Il y a aussi le riz du delta du Ter. Il est très réputé.


Personnellement, je m’arrange pour organiser les pique-niques autour de produits catalans. Le catalan aime la charcuterie. Avant d’y avoir goûté, l’a priori des clients est défavorable. Après, leur jugement change. Pour contrebalancer et plaire à tout le monde, je prévois des crudités.


À Bégur, avant de partir, on va faire le marché.
Beaucoup de fruits, la vallée de l’Ebre n’est pas loin. C’est une des principale région de production fruitière d’Espagne.


J’aime bien le soir quand la chaleur tombe. Il fait bon. Un des bons moments de la rando, c’est d’aller  se poser sur une terrasse pour y boire un Cramat. Spécialité de Rhum brûlé avec du citron et de la cannelle. Il y a aussi le Mojito. C’est le cocktail national cubain, importé ici par les 'Indiens' de la Costa Brava. En général, on ne repart jamais sur une jambe.


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